Le 25 novembre est marqué par la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
En moyenne, le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui, au cours d’une année, sont victimes de viols et/ou de tentatives de viol est estimé à 94 000 femmes. Patiente ou praticienne, l’ordre a pour mission de protéger et garantir un soin sécurisé et bienveillant.
Le 15 mars 2022, Pascale Mathieu, présidente du Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes et la présidente du Conseil départemental de l’ordre de Paris ont signé avec la Procureure de la République près le tribunal judiciaire de Paris, un protocole de transmission des signalements d’infractions sexuelles reçu par l’Ordre au Parquet de Paris.
Il vise à renforcer la lutte contre les violences sexuelles (qui seraient commises à l’occasion ou dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions par des professionnels de santé), en créant les conditions d’une relation de confiance dans la durée entre le parquet de Paris, le Conseil national et le Conseil départemental de Paris de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes.
L’objectif est de faciliter au maximum le traitement des signalements, pour des faits qui peu fréquents soient-ils, demeurent intolérables.
C’est dans cette optique que le Conseil départemental de l’ordre des masseurs-kinésithérapeute des Bouches du Rhône a pris attache avec les différents Procureurs de la République du territoire en vue de signer un protocole de coopération similaire.
Si le signalement de ces faits et abus de la part de praticiens à l’encontre de patients (le plus souvent de sexe féminin), via un protocole de transmission des signalements d’infractions sexuelles avec les Procureurs de la République est en construction, la possibilité inverse est quant à elle tout à fait effective.
Nous rencontrons un large panel de patients et la proximité induite par nos soins peut conduire à des comportements de la part de certains patients (le plus souvent de sexe masculin) non appropriés, déplacés ou pouvant être qualifiés d’agression. Face à cette situation mettant à mal notre exercice de la profession, le Conseil départemental de l’ordre des masseurs-kinésithérapeute des Bouches du Rhône vous incite fortement à faire remonter toutes situations d’atteinte à la personne via la plateforme de l’observatoire des violences en santé : https://dgos-onvs.sante.gouv.fr/
Cela permettra de vous accompagner dans cette situation exceptionnelle et vous aider au mieux.
Enfin, nous pouvons également être confrontés à des situations de violences conjugales. La séance de kinésithérapie est parfois un moment où la patiente peut se livrer dans le respect du secret professionnel. Afin de pouvoir vous guider au mieux dans cette situation complexe et vous permettre d’aider au mieux la victime, le Conseil Départemental de l’ordre des masseurs-kinésithérapeute des Bouches du Rhône, par son président, a rencontré le 27 septembre 2023, le Procureur de la République près le tribunal judiciaire d’Aix-en-Provence, Mr Jean-Luc BLACHON, afin de vous épauler dans ce signalement. La loi prévoit que le kinésithérapeute doit recueillir l’accord de la patiente pour porter à la connaissance du Procureur de la République les sévices ou privations qu’il a constatés sur le plan physique ou psychique. Rien ne sera donc engagé sans son consentement.
Vous pourrez dans tous les cas, délivrer un certificat de constatation de violences https://www.ordremk.fr/wp-content/uploads/2020/11/notice.pdf . Ce document permettra à la victime d’engager une action en justice devant le juge pénal et/ou civil, notamment pour obtenir des mesures de protection et une réparation du préjudice.
Soyez assurés que le Conseil départemental des masseurs-kinésithérapeutes des Bouches-du -Rhône sera présent pour protéger, accompagner et défendre toutes les victimes d’agression, de violences sexuelles et sexistes, qu’elles soient patientes ou praticiennes.
Très confraternellement,
CDOMK 13