- Julien, peux-tu te présenter à nos lecteurs et nous parler de ton expérience ?
Oui bien sûr, je suis diplômé de l’IFMK de Marseille en 1994, puis de l’école d’ostéopathie Eurostéo en 2002. Dès le départ j’ai opté pour une activité libérale. Je me suis rapidement installé à Marseille dans le quartier du Vallon des Auffes.
J’ai toujours souhaité exercer des activités complémentaires à celles de mon cabinet. Après mon diplôme d’ostéopathie je suis devenu enseignant formateur en Ostéopathie. Je suis également formateur en prévention des TMS en entreprise, et enfin j’interviens dans les écoles sur la prévention et le dépistage des troubles rachidiens. Exercer en dehors de mon cabinet est très enrichissant et indispensable pour moi.
- As-tu un lien particulier avec le sport dans ta pratique professionnelle ?
J’ai commencé à travailler avec la Fédération Française de Natation en 1995 , appelé pour remplacer un kiné absent sur un championnat d’Europe Junior de Water-Polo puis à partir de 1997 jusqu’en 2010 j’ai suivi tous les ans les équipes de France de Water-polo puis d’eau libre (natation longue distance) sur différents championnats d’Europe et du monde ainsi que lors de leur préparation.
En 2009, j’ai rejoint la Fédération Française du Sport Universitaire (FFSU), fédération qui couvre tous les évènements sportifs Universitaires.
J’ai donc suivi à partir de cette année-là les équipes de France Universitaires lors de différents championnats du monde notamment en Cross-country, voile, triathlon, rugby à 7, Tennis, ski alpin.
J’ai également participé à 9 reprises aux jeux mondiaux Universitaires (une sorte d’antichambre des JO pour sportifs de haut niveau ayant un statut d’étudiant).
- Tu avais donc en quelque sorte déjà un pied dans le monde des Jeux Olympiques ?
Oui en quelque sorte, il s’agit d’une compétition qui regroupent 170 pays dans 15 à 18 sports différents sur une même compétition avec plus de 8000 athlètes. Nombre de ces athlètes se retrouvent par la suite dans la compétition phare des jeux par la suite. Depuis 2020 je suis le kiné/ostéopathe fédéral de la FFSU en charge des kinés qui interviennent sur les équipes de France Universitaire .
- Tu as donc déjà travaillé avec des athlètes de haut niveau.
Oui tout à fait, tous les athlètes que je côtoie sur les équipes de France ont un statut de sportif de haut niveau. En compléments de l’équipes de France , j’ai été l’ostéopathe du cercle des nageurs de Marseille pour le water-polo Elite et pôle espoir entre 2005 et 2012 qui est un club d’excellence dans son domaine avec plus de 40 titres de champion de France et une coupe d’Europe.
- Comment s’est passé la sélection pour porter la flamme olympique ?
J’ai présenté un dossier auprès d’un partenaire de la flamme, la CEPAC, qui a été transmis au COJO (Comité d’Organisation des Jeux Olympiques ndlr). Les critères de sélection étaient le passé sportif, l’activité professionnelle en lien avec le sport et l’engagement auprès du milieu associatif
- Et quel a été ton ressenti en apprenant cette nouvelle ?
J’ai appris la nouvelle en janvier, tout d’abord une grande joie puis un sentiment d’honneur et de fierté de faire partie de cette chaine que représente le parcours de la flamme olympique au milieu de ce grand nombre d’athlètes prestigieux et de dirigeants du sport.
- Le moment où tu as porté la flamme à du être très spécial, comment cela s’est-il déroulé ? Quelles émotions as-tu ressenties ?
J’ai porté la flamme à Aix en Provence sur le cours Mirabeau tout près des locaux du CDOMK13. C’était un dimanche vers 13 heures et il y avait 15000 personnes sur le cours Mirabeau.
J’ai pu apprécier la joie du public depuis le bus tout au long du trajet . Lorsque je suis descendu du bus 15 minutes avant mon relais, j’ai tout de suite ressenti l’ambiance festive et la ferveur qui était présente. Puis le relais passe très vite, j’ai essayé de capter tous les instants possibles pour apprécier au maximum
- Et ton entourage, comment a t il réagit ?
Ma famille et mes amis étaient présents ce jour-là et j’en étais très heureux.
- Y a-t-il eu des préparations spécifiques pour cet événement ?
La seule préparation se fait le jour même quelques heures avant. Les gardiens de la flamme sont toujours à nos côtés, un peu comme nos anges gardiens tout au long de cet événement en nous accompagnant et en créant une ambiance formidable entre les porteurs .
- Comment ont réagi tes patients ?
De nombreux patients m’ont vu porter la flamme, m’ont envoyé des messages sympathiques. Ce sont des moments d’échanges agréable à partager avec eux .
- Une anecdote sur cet évènement fort peut-être?
Oui, après mon relais, qui a duré environ 3 minutes sur 250 mètres, j’ai fait le “torch kiss” pour passer la flamme à la porteuse suivante puis je suis revenu sur mes pas avec la torche éteinte. Là j’ai mis presque 45 minutes à faire le trajet en sens inverse tant les gens voulaient prendre des photos avec la torche !
- Quel message aimerais tu transmettre à nos confrères kinésithérapeutes et aux jeunes sportifs ?
Notre métier est passionnant riche , varié. Il nous permet de rencontrer des personnes exceptionnelles et de vivre des moments uniques . Soyez passionnés par ce que vous faites ! Je dirai aux jeunes sportifs : croyez en vos rêves !!
Nombre de sportifs de haut niveau rencontrés ne pensaient jamais pouvoir atteindre les sommets . Bien souvent leur staff médical et paramédical les accompagne en cela .
- Et quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui aspire à participer aux Jeux Olympiques, que ce soit en tant qu’athlète, professionnel de la santé ou volontaire ?
Ne lâche jamais rien : la persévérance permet souvent d’atteindre ses objectifs quel que soit son statut. Les Jeux sont de grands moments d’échanges et de partage entre les peuples du monde . Ceux qui y participent qu’ils soient sportif, médicaux , coachs ou volontaires seront marqués à jamais .
- Un dernier mot ou une réflexion que tu aimerais partager ?
Ces jeux Olympiques de Paris ouvrent une large place au paralympisme et je m’en réjouis.
Interview PSAÏLA Christophe pour le CDOMK13
Dans la diversité et l’inclusion qui sont également les vecteurs auxquels l’ordre des Masseurs kinésithérapeute du 13 est garant et attentif, la communauté LGBTQIA+ a également été portée par Martin Namias le 11 Mai 2024 à Digne-les-Bains. En tant que Drag-queen, « Miss Martini » (Alias) à souhaité par cette action sensibiliser sur la participation des personnes transgenre aux compétition et soutenir l’inclusivité.