Le cancer colorectal (CCR) est une tumeur maligne du côlon ou du rectum. Il fait suite dans 60 % à 80 % des cas à une tumeur bénigne, appelée communément polype, qui peut correspondre histologiquement à un polype adénomateux ou à un polype festonné. La durée de transformation d’un polype en cancer est estimée de 5 à 10 ans.
Le CCR évolue fréquemment sans symptôme avant-coureur. Il peut être diagnostiqué devant l’apparition de signes fonctionnels digestifs (rectorragies, melæna, syndrome rectal, douleurs abdominales, modifications du transit abdominal, etc.), de signes généraux (amaigrissement inexpliqué, asthénie, fièvre, etc.), de signes physiques (masse abdominale, etc.) ou de signes biologiques (anémie, syndrome inflammatoire, etc.).
Le cancer colorectal figure parmi les plus répandus en France et touche autant les hommes que les femmes (12,1 % chez les femmes et 11,2 % chez les hommes). Il concerne chaque année plus de 47 000 personnes, soit près de 130 cas diagnostiqués par jour. Il est la 2ème cause de mortalité chez les patients atteints d’un cancer (17 000 de cas en 2018). Détecté tôt, grâce au dépistage, il guérit dans 9 cas sur 10.
L’objectif de ce mois de sensibilisation est d’en rappeler l’enjeu, de faire de la pédagogie du dépistage et de poursuivre la communication sur les niveaux de risque ainsi que sur ce sujet, dont « tous les mots sont compliqués »
Le dépistage est recommandé tous les 2 ans à toutes les personnes âgées de 50 à 74 ans qui ne présentent ni symptôme, ni antécédent personnel ou familial de polype, de cancer ou de maladie touchant le côlon ou le rectum, ni facteur de risque particulier. Ce test rapide, efficace et gratuit, est à faire chez soi.
Cette année encore, la Ligue contre le cancer promeut le dépistage précoce pour ce cancer.
Elle informe et sensibilise par :
- une mise en lumière des principaux facteurs de risques (l’âge, la prédisposition génétique, les antécédents personnels ou familiaux, les habitudes, etc.),
- une prévention avant la maladie (contre les nitrites, l’inactivité et la sédentarité, l’alcool, le tabac, etc.),
- un accompagnement et un soutien de tous les instants pendant la maladie (soins de support, importance de l’activité physique adaptée, plaidoyers, etc.),
- la promotion de l’activité physique adaptée après la maladie (réduction des chances de récidive, etc.).
Malgré cela, un constat s’impose : le taux de participation au dépistage atteint difficilement les 33 %. Pourtant, un dépistage réalisé à temps peut sauver des vies. 95 % des cancers colorectaux surviennent après 50 ans.
En tant qu’acteur majeur dans le système de santé et du sport santé, vous pouvez inviter vos patients à participer au Défi Mars Bleu dont l’objectif est de faire un maximum de kilomètres pour le dépistage du cancer colorectal, seul ou en équipe : (https://www.marsbleuconnecte.fr/ )