Lors du point épidémique de Santé publique France du 07 Décembre 2023, il a été fait état d’une hausse de toutes les épidémies actuelles : bronchiolite, Covid, grippe et infections respiratoire aiguës.
En tant que professionnel de santé, nous sommes en 1ère ligne et nous avons un rôle majeur tant dans l’éducation aux gestes barrières, que dans le traitement et l’évitement d’un engorgement des urgences hospitalières.
Depuis cet été, un vaccin contre le virus de la bronchiolite : le Beyfortus® (nirsévimab), un anticorps monoclonal visant à prévenir la bronchiolite chez les nouveau-nés et les nourrissons exposés au virus respiratoire syncitial (VRS), est possible.
En parallèle, le collège de la masso-kinésithérapie a émis un guide de bonnes pratiques permettant de « rappeler les compétences du masseur-kinésithérapeute, utiles à la prise en charge du nourrisson souffrant de bronchiolite en accord avec les recommandations de bonnes pratiques de la HAS, publiées en novembre 2019 ».
Nous avons une place centrale dans le champ de la santé publique et dans la prise en charge de la bronchiolite du nourrisson.
En ce sens, L’ARBAM est missionnée par l’ARS pour organiser la permanence des soins de ville en kinésithérapie respiratoire pédiatrique pendant l’épidémie de BRONCHIOLITE, les week-ends et jours fériés, par la mise en place d’un système de garde, une alternative ambulatoire de proximité et de qualité dédiée aux familles sur tous les territoires de PACA.
Concernant le mode de contamination, Le virus de la bronchiolite se transmet par la salive, les éternuements, la toux et par les mains. Il reste également sur les objets souillés (tels que les jouets, les tétines, les “doudous”). Ainsi, le rhume de l’enfant et de l’adulte peut être à l’origine d’une bronchiolite chez le nourrisson.
De façon similaire, les virus grippaux se transmettent facilement de personne à personne par les sécrétions respiratoires à l’occasion d’éternuements ou de toux. Ils peuvent également se transmettre par contact à travers des objets contaminés ou par manuportage. Les lieux confinés et très fréquentés (métro, bus, collectivités scolaires…) sont propices à la transmission de ces virus
Le virus de la grippe survit :
- Quelques minutes sur la peau.
- Quelques heures dans les sécrétions respiratoires séchées et sur les mouchoirs, vêtements, papiers, etc.
- Jusqu’à plusieurs jours sur des surfaces inertes (poignées de porte, plans de travail, etc.). Le délai entre la contamination et l’apparition des symptômes (période d’incubation) est de 1 à 3 jours en moyenne, mais peut aller jusqu’à cinq jours. Pendant ce temps, la personne contaminée peut être contagieuse.
Pour rappel, selon l’article R4321-114 du Code de la santé publique : « Le masseur-kinésithérapeute veille au respect des règles d’hygiène et de propreté. Il ne doit pas exercer sa profession dans des conditions qui puissent compromettre la qualité des soins ou la sécurité des personnes prises en charge ».
Ainsi en cette période épidémique, il convient de porter une vigilance toute particulière à cette obligation de sécurité et d’hygiène dans vos locaux (désinfection et aération), de votre matériel et dans une éventuelle transmission directe ou indirecte.
En qualité de professionnel de santé, vous avez la possibilité de vous faire vacciner contre la grippe saisonnière 2023/2024 (dont la campagne vaccinale est prévue du 17 octobre 2023 au 31 janvier 2024) ainsi que contre le Covid-19 via le bon de prise en charge envoyé par l’Assurance maladie ou leur organisme de régime obligatoire. Le vaccin est remboursable à 100 % et l’injection est prise en charge dans les conditions habituelles.
Evolution de la prise en charge des patients testés positifs :
Depuis le 30 juin 2023, vous n’avez plus à faire la déclaration des résultats des tests COVID sur le site SI-DEP.
Depuis le 1er mars 2023, les modalités de prise en charge des tests de dépistage du Covid-19 (antigéniques, PCR et sérologiques) ont changé :
- Tous les assurés sont pris en charge, qu’ils soient ou non vaccinés ;
- La prise en charge de ces tests ne nécessite pas de prescription médicale préalable ;
- Un ticket modérateur est introduit, qui sera couvert par votre complémentaire santé à l’exception de certains cas où la prise en charge par l’assurance maladie sera de 100 % :
-
- Les personnes bénéficiant d’une exonération au titre d’une affection longue durée ;
- Les personnes âgées de 65 ans et plus ;
- Les personnes âgées de moins de 18 ans ;
- Les professionnels de santé et leurs employés, les personnels des établissements de santé ;
- Les personnes immunodéprimées, pour les examens de détection des anticorps ;
- Les personnes faisant l’objet d’un dépistage collectif organisé par une agence régionale de santé ou une préfecture au sein de populations ciblées, de cluster ou de suspicion de cluster, ou de tests à large échelle à visée épidémiologique sur un territoire déterminé, ou les assurés faisant l’objet d’un dépistage organisé par un établissement d’enseignement.
Si vous êtes testé positif au COVID, vous devez :
-
- Prévenir votre entourage, sa famille et les personnes croisées dans les 48 heures avant l’apparition des symptômes ou les 7 jours avant la réalisation du test positif sans symptôme.
- Surveiller votre état de santé et le cas échéant, contacter son médecin traitant.
- Éviter le contact avec les personnes fragiles et appliquer les gestes barrières.
- Si vous avez des symptômes du Covid-19 et que votre état de santé ne vous permet pas de travailler, votre médecin vous prescrit un arrêt de travail. Depuis le 1er février 2023, le dispositif d’indemnisation dérogatoire des arrêts de travail créé dans le cadre de la crise sanitaire liée au Covid-19, n’existe plus. Vous ne pouvez plus demander un arrêt de travail dérogatoire sur le site dédié de l’Assurance Maladie. Seul votre médecin peut vous prescrire un arrêt de travail.
Sites Références :
https://www.ordremk.fr/wp-content/uploads/2023/11/texte-definitif-2023.pdf
https://www.arbam.fr/index.php
https://www.paca.ars.sante.fr/veille-hebdo